
Ordonné prêtre du diocèse d'Amiens vers 1740, Dinouart montra dans sa jeunesse beaucoup de dispositions pour la poésie latine, mais il la négligea plus tard, lorsqu'il se fut adonné à la prédication, dans laquelle il obtint des succès. Un opuscule en faveur des femmes l'ayant brouillé avec son évêque, l'abbé Dinouart vint à Paris et fut attaché à la paroisse Saint-Eustache. Il la quitta bientôt pour faire l'éducation particulière d'un fils de M. de Marville, lieutenant de police. Cet emploi lui valut une pension viagère de 600 francs et un canonicat à l'église collégiale de Saint-Benoît. L'aisance où il se trouvait lui permit alors de se livrer à son goût pour la littérature.
Dès 1755, Dinouart avait coopéré au Journal chrétien de l'abbé Joannet, mais ayant renouvelé dans cette feuille l'accusation de déisme, et même d’athéisme contre Sainte-Foix, celui-ci intenta aux deux associés un procès criminel au Châtelet, et ils furent condamnés à se rétracter.
En 1760, il entreprit seul le Journal ecclésiastique, qu'il continua jusqu'à sa mort. La collection de ce journal forme plus de 100 volumes. On y trouve des extraits de sermons et d'ouvrages de morale ou de piété, des recherches sur le droit ecclésiastique, les conciles, etc. Dinouart s'était fait recevoir membre de l'Académie des Arcadiens, à Rome.